Discours d'ouverture du 7ème congrès international et 6ème congrès congrès maghrébin de médecine générale

   Il m’est agréable de vous souhaiter, au nom de tous les membres du BN et en mon nom personnel, la bienvenue à notre 7ème congrès international et 6ème congrès maghrébin de médecine générale que nous dédions à la mémoire de toutes les victimes de la pandémie covid-19 et particulièrement à celle de nos 374 médecins qui nous ont quitté à la fleur de l’âge.

  La FMC a pour objectifs d’adapter les pratiques médicales quotidiennes aux données scientifiques récentes et aux progrès technologiques ; pour cela le praticien devra sans cesse se mettre au diapason de ces données et de cette technologie afin d’offrir les meilleurs soins possibles à ses patients.

  La formation reste la clé de l’avenir meilleur de notre discipline qui est en train de céder le pas à la multitude de spécialités. Cette formation ne pourra se faire sans moyens humains et matériels adéquats tributaires d’une volonté politique d’abord et d’un engagement réel de notre corporation. Il semblerait qu’actuellement, le premier reste évasif et que le second manque de volonté ; mais il faut rester humble et serein et surtout y croire.

  Et nous sommes conscients que nous nous nous trouvons à une époque charnière dans la vie de la médecine générale dans notre pays, ainsi que dans les pays arabes et africains et que c’est par notre motivation, notre ambition et nos efforts réunis que la Médecine Générale pourra occuper une place prépondérante dans nos systèmes de santé et évoluer vers une spécialité à part entière. Et c’est dans cette perspective que notre adhésion à la WONCA, notre contribution en tant que membre fondateur à la création de la ligue arabe des sociétés de médecine générale à Amman en Jordanie le 28 septembre dernier, ainsi que notre contribution au projet de création de la confédération panafricaine de médecine générale, dont les premiers jalons ont été posés le 4 novembre dernier à Hammamet en Tunisie et seront consolidés ici à Alger avec la présence de nos amis africains.

      Le parrainage de notre congrès par Monsieur le Ministre de la Santé, témoignant ainsi tout l’intérêt qu’il porte à la formation et au développement de la médecine générale dans notre pays ne peut que nous réconforter et nous encourager à approfondir les relations avec nos tutelles de l’Enseignement Supérieur et de la Santé, ainsi qu’avec des instances telle que la CNAS afin de parvenir ensemble à un projet concret d'amélioration, de rationalisation, et de hiérarchisation des soins à travers une formation médicale initiale et continue adaptée pour une meilleure prise en charge de nos patients centrée sur les soins de base, conformément aux déclarations d' ALMA-ATA (1978) et ASTANA (2018) sur les soins de santé primaires. 

  Les rencontres régionales, ainsi que les journées de Wilaya, que nous organisons tout au long de l’année, constituent de véritables passerelles et des opportunités d’émulation entre les différents collèges avec une volonté commune de pérenniser ces rencontres.

    La mise en place d’un système de formation médicale continue incitatif, adapté et valorisant ; l’introduction de l’enseignement de la spécialité de la médecine générale ; les coûts liés à la santé ; le parcours de soins de nos patients, demeurent parmi nos objectifs stratégiques.

  Comme vous le constatez, notre feuille de route est très ambitieuse mais grâce à votre soutien, à votre engagement et votre adhésion, nous réussirons le challenge.

  N’est-ce pas un beau et noble métier qui mérite que l’on se batte pour sa sauvegarde et sa valorisation ?

   Ce 7ème congrès international et 6ème congrès maghrébin propose plusieurs thématiques et devrait nous permettre d’adapter nos méthodologies de prise en charge aux recommandations des sociétés savantes internationales.

  Cette année nous avons élaboré un programme spécifique en ajustant les horaires de façon à ce que chaque participant puisse profiter pleinement de toutes les communications ainsi que des ateliers proposés.

   Avec un programme riche et varié, des orateurs de renom, dont plusieurs médecins généralistes, ce congrès qui se veut proche et utile dans l’exercice de votre pratique quotidienne, devrait être une véritable invitation à la formation et à la performance dans une ambiance qui sera, nous l’espérons, telle que nous l’avons chaque fois tenue, chaleureuse et conviviale.

  Les 2 jours que nous allons passer ensemble seront rythmés par 20 conférences, 06 symposiums, 12 ateliers pratiques, 33 E-posters, ainsi que 2 panels débat qui viennent de se dérouler et qui ont traité de : « La place du médecin généraliste dans la coordination des soins » et de « l’état des lieux de la spécialité de la médecine générale dans notre pays ». Ces panels ont été animés, pour le premier, par des représentants des sociétés savantes de médecine générale d’Algérie, de Tunisie et de Mauritanie, du président du conseil national de l’ordre des médecins, des différents présidents de syndicats et des représentants des ministères de la santé et de l’enseignement supérieur pour le second.

  Pour terminer, je tiens à exprimer toute ma reconnaissance :

• Aux membres du comité scientifique pour leurs efforts déployés dans l’élaboration de ce programme.
• Aux membres du comité d’organisation pour leur travail soutenu et leur engagement dans la réussite du congrès.
• Aux orateurs pour leur précieuse disponibilité et qui ont toujours répondu présent à nos sollicitations.
• Aux laboratoires pharmaceutiques et entreprises de matériel médical pour leur précieuse contribution financière, tout en déplorant l’absence de certaines grandes firmes pharmaceutiques à nos congrès, que ne citerais pas, mais que vous reconnaitrez sans aucun doute et qui gardent, je présume, toujours une vision réductrice du médecin généraliste, alors que selon une enquête de la CNAS, 15 ordonnances sont délivrées par un médecin généraliste pour 1 ordonnance d’un médecin spécialiste. Nous prenons acte et saurons comment réagir, tout en souhaitant à l’avenir une autre vision plus objective de la part de ces laboratoires.

Mes remerciements vont aussi :

• A toutes les personnes ayant contribué à la réussite du congrès.
• A nos invités tunisiens, sénégalais, guinéens et mauritaniens qui nous nous ont fait honneur par leur présence et le partage de ces moments de savoir et de convivialité.
• A vous les participants, venus de toutes les régions du pays pour votre présence et votre assiduité.

  Je vous souhaite à tous un excellent congrès et un bon séjour à Alger.